Dès qu’on entend « jeu de solitaire », on pense tout de suite au jeu de carte sur Windows. Pourtant, avant d’être intégré par défaut au programme de ces ordinateurs, le jeu de solitaire avait tout autant de succès sur son support physique. Certains de ceux qui ont connu l’ère d’avant l’informatique se souviennent, sûrement de comment, enfant, la présence d’un seul jeu de 52 cartes pouvait aider à changer un dimanche après-midi pluvieux en un moment de détente et de petit défi personnel contre le hasard et les cartes.
Par jeu de solitaire, on entend plusieurs jeux de carte. Mais à présent, il fait référence au jeu de solitaire classique. Comme son nom l’indique, il se joue seul, c’est un jeu dit de patience. Appelé également Klondike ou « ruée vers l’or », il fait appel à la réflexion et l’observation. Ses variantes étaient quelquefois connue en France sous le nom de jeu de réussite ou « réussites ».
Histoire
Vers la fin du 18ème siècle en Europe du Nord, le jeu est mentionné pour la toute première fois. Pourtant, ce ne sera qu’au début du 19ème siècle que ce jeu largement inspiré du tarot se fera connaître en France. En 1816, Bonaparte l’affectionnait particulièrement, dit-on, lors de son exil à Sainte-Hélène. Ce ne sera qu’après cela que le solitaire s’est démocratisé auprès des Français et le reste du monde. D’ailleurs, de nombreux termes du jeu sont empruntés au français (exemple : « tableau »).
Changement de support, mais toujours aussi amusant
Dès que les premiers ordinateurs sont arrivés sur le marché, des variantes numériques du Solitaires n’ont pas tardé à naître. Écrite par Brad Fregger, la collection « Royale » fut la première collection commercialisée en 1987. Elle était jouée sur MS-DOS et Macintosh.
En 1992, la collection « Solitaire’s journey » voit le jour. Elle comprenait plus de 105 variantes différentes. Le célèbre Microsoft Windows Solitaire Classique apparut en 1990 sur Windows 3. Ce fut alors une longue série de Microsoft qui embarquait à partir de ce moment de nouvelles versions du célèbre jeu de patience. Un nouveau loisir est né et on s’y adonne sûrement plus encore qu’on ne le faisait avec la version cartes réelles, hors des heures de travail mais pas que ! Le solitaire allait devenir, avec le démineur et quelques autres titres, la hantise du patron envers sa secrétaire ou ses employés de bureau. Ils ne savaient pas encore alors que l’arrivée des réseaux sociaux, des sms, des smartphones, de whatsapp et d’une cohorte d’application allaient porter le problème de la productivité dans l’entreprise bien plus loin encore (humour ne tirez pas).
Principes généraux
Pour pouvoir jouer à ce jeu de cartes, il faudra 1 paquet de 52 cartes. 28 cartes sont réparties sur 7 colonnes. La première colonne contient une carte face montrée, la deuxième colonne contient une face découverte et une face découverte, et ainsi de suite jusqu’à la 7ème colonne. Une seule carte face découverte à chaque colonne et le reste de la pile est à face cachée. Il reste alors 24 cartes pour la pioche.
Le but du solitaire est de mettre les cartes les unes sur les autres selon leur couleur, leur signe et un ordre bien précis. On ne peut déposer sur une carte qu’une carte dont la valeur lui est supérieure. Les couleurs doivent s’alterner sur les colonnes. Pour démarrer le classement il faut généralement libérer d’abord les as.